Vais-je me représenter à la Présidence ?
En ce Dimanche frisquet, j'ai programmé pour midi un ami du défunt (pote au feu). Et - pour rester proche du Peuple - foin des grands crus de Bourgogne, je l'accompagnerai d'un Juliénas 2005 dont le petit côté gouleyant, fruité et festif exalte bien les papilles destinées à explorer les saveurs du gîte-à-la-noix, du gîte-gîte, du paleron et du plat de côtes, longuement jotés à moitié (oui : mi-jotés) dans un aimable bouillon de carottes, navets et poireaux (avec un oignon piqué de clous de girofle et un bouquet garni).
Je ne vais donc pas vous retarder plus longtemps, surtout qu'après déjeuner j'ai prévu une petite sieste avec mon coach siesteux : Groumph, l'ours slovène qui hiberne dans le Parc de l'Élysée et qui est LE Gourou Universel en matière de récupération post-prandiale. La sieste bien conduite est un art majeur réservé aux élites. Je lui apporterai un petit bol de bouillon chaud, pour préparer son réveil (on est déjà début mars). Le temps d'effacer de ses grands yeux sensuels les brumes d'hibernation qui rappellent celles des montagnes de son Karavanken natal, de se refaire un peu de gras, et de se peigner le poil dans le sens du, il sera en pleine forme pour le premier tour.
Mais, revenons à notre journée. Pour conclure en beauté, je vous retrouverai ce soir à 20 heures à la télévision, afin de vous annoncer mes intentions quant à l'Élection Présidentielle à venir. Je sais que vous venez régulièrement sur ce blog pour connaître en primeur les informations capitales à la gestion de ce Cher Vieux Pays, mais je ne vous dirai rien avant ce soir, quelques heures de torture supplémentaire pour Nicolas ne sont pas à négliger.
Toutefois, nous pouvons distinguer deux hypothèses : 1) J'y vais. Et là, je ferai modifier la Constitution pour que le scrutin se passe sur le Blog du Chi, ce qui devrait m'assurer une majorité à la Amin-Dada dès le premier tour ; 2) Je n'y vais pas. Et si vous comptez être débarrassés de moi, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous : le Blog continuera. Vous pensez bien que - avec le/la rigolo/tte que vous vous préparez à élire - je ne peux pas vous abandonner comme ça. J'ajouterai donc peut-être un sous-titre de la veine "moi, j'aurais pas fait comme çà", et vous ferai part de mes commentaires sur l'action de l'autre naze mon/ma successeur/sseuse.
Bon, là j'y vais vraiment, parce que ça cuit au moins quatre heures, ces choses-là.
Bien à vous,
Jacques