Forte Constitution
Je pense que vous avez désormais saisi qu'il y aura des élections présidentielles en avril/mai 2007. Les remakes de Massacre à la Tronçonneuse et de Je t'aime moi non plus sont suffisamment nombreux dans la Presse pour avoir attiré votre attention.
Cependant, quelque chose m'échappe encore : pourquoi tellement de gens veulent-ils ma place ? La Présidence n'est pas de tout repos. Quelle charge est la mienne ! Un exemple ? Remontons loin de l'actualité. Je vous livre un extrait de mon agenda pour la semaine du lundi 27 mars :
09h30 Remise annuelle du rapport du médiateur M. Jean-Paul Delevoye. D'où un gros embouteillage rue du Faubourg St Honoré, à cause des semi-remorques qui apportaient les plaintes des français. Un français qui ne se plaint pas est un français mort. Sans doute un reliquat de nos racines paysannes. Et je ne suis pas sûr que ça me fasse rire...
13h00 Déjeuner à l'Élysée en compagnie de Son Altesse Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, émir de l'État du Qatar.
20h00 Dîner d'État en l'honneur de Leurs Majestés le Roi et la Reine d'Espagne Juan Carlos 1er et Sofia.
Donc, midi : couscous, le soir : paella, Mardi : barbouillé ! Peu importe... si c'était pour avoir des nouvelles des manifestations anti-CPE... ça pouvait attendre.
Mais ma forte Constitution de 1958 a repris le dessus et le Mercredi, j'ai reçu Mr. Navim Ramgoolam, Premier Ministre de la République de Maurice. Ba, ba, ba, Maurice c'est près de La Réunion. Curieusement, ses gardes du corps n'avaient pas de revolvers, mais des chasse-mouches... Le soir, il a dîné Place Beauvau pour parler du Sarkungunya.
Bref, j'étais cre-vé ! Alors, si vous pensez qu'un homoncule candidat de taille modeste ou une plouquette quelqu'un de mal entraîné puisse tenir le choc, vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'au. Il faut des décennies de dégustation de tête de veau au Salon de l'Agriculture pour être à la hauteur de la tâche ! Non mais alors !
Donc, en 2007, choisissez un dur, un costaud, un tatoué.
Bien à vous,
Jacques
P.S. : Demain "Quelque chose de Sarkozy"