Elysée : j'y suis...

14 avril 2006

Mes Chers Compatriotes,

Je vous rassure : Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur et provisoirement Sinistré de l'Extérieur, va mieux ! Il a été brièvement hospitalisé à la suite d'un incident stupide, mais les vétérinaires l'ont relâché.

En effet, nous prenions hier l'apéritif à Matignon - en grignotant quelques pistaches pour soutenir l'Iran (voir mon billet d'hier) - lorsque Dominique a prononcé le mot "CPE", Sarkozymodo a ricané comme une gargouille et, là, c'est parti ! Un réflexe malheureux : le Grand lui a tiré une mandale façon Happy Birthday dans les Tontons Flingueurs et les Gardes Républicains ont dû y aller au pied-de-biche pour lui sortir la tête des épaules avant de le placer en observation. Mais il va mieux, il désenfle à vue d'oeil (celui qui n'est pas fermé). Et Dominique est désolé... d'avoir encore mal à la main.

Mais ce n'est pas de cela que je voulais vous entretenir. Vous avez observé l'évolution de cette affaire CPEsque : 1) Je propose une idée ; 2) Je la fais passer ; 3) Personne n'en veut ; 4) Je la maintiens ; 5) Les syndicats défendent les salariés contre les chômeurs ; 6) Je la remplace par des discussions qui seront sans doute interminables et stériles ; 7) retour au statu quo ante, rien n'a bougé, continuons comme avant.

Eh bien, puisque cela semble être le voeu des français, j'ai décidé d'appliquer cet immobilisme dynamique à d'autres domaines. Comme vous le savez, la Constitution et la Loi Electorale prévoient des élections Présidentielles les 22 avril et 6 mai 2007. Je vais donc demander au Gouvernement de remplacer cette consultation par une loi en faveur de l'insertion des jeunes Ministres de l'Intérieur en difficulté. Pendant la durée des débats (environ un quinquennat) j'assurerai la permanence à l'Elysée.

Nicolas n'aurait pas fait mieux.