Otages : tout est prêt pour une libération en douceur

Mes Chers Compatriotes,

Croyez bien que je suis navré de rebattre encore vos pauvres oreilles si cruellement éprouvées par l'incessant buzz médiatico-larmoyant au sujet de cette douloureuse affaire. Mais vous connaissez mon intérêt pour les grandes causes humanitaires, et je me dois de vous tenir informés.

Avec la Fondation "Une Cause pour causer", j'ai fait pré-positionner une camionnette de tripier en alerte rouge à 5 minutes sur la place de l'Église à Sarran (Corrèze), car la libération est proche. Après un entraînement poussé, le pilote et le navigateur sont fin ronds prêts (trois jours qu'il ne boivent plus de Muscadet au petit-déjeuner) à foncer sur la boucherie qu'on leur désignera au dernier moment, pour rapatrier les otages lâchement retenus par les Forces Anti Charcutières de Corrèze (FACC). Ces futurs héros attendent actuellement au Café "Le Gai Canon", prêt à liquider leur verre de Saint-Pourçain d'un seul mouvement de glotte et à sauter dans leur bolide salvateur. Ce véhicule d'avant-garde est équipé d'une étuve et d'un bain-marie. L'étuve est destinée à accueillir les têtes veau libérées et le bain-marie tiendra la sauce gribiche au chaud. Des racks à Beaujolais sont disposés sur les parois de l'appareil et une table à casse-dalle embarquée permettra aux humanitaires de TVA (Tête de Veau Assistance) de procéder à de premiers essais en vol.

Sur le plan politique, j'ai officiellement offert un droit d'asile au Château de Bity à toutes les andouillettes libérées par la partie adverse. Ces pauvres créatures et les sauces moutarde qui les accompagnent seront hébergées dans un environnement permettant de les réchauffer doucement et de préserver ainsi toutes leurs délicates qualités gustatives. Lors de leur transfert, elles seront placées sous perfusion de Petit Chablis 2006. Si des anesthésies se révèlent nécessaires, le pentothal sera remplacé par du pain complet.

Dernière minute : La camionnette a dû quitter son poste avancé pour aller se ravitailler en sauce gribiche (qui commençait à tourner) à sa base arrière d'Égletons. Mais elle reste à moins de 12 km du théâtre des dégustations opérations par la rue Henri Chapoulie, l'Avenue Charles De Gaulle, la RN 89 et la Départementale 142. Des ravitaillements en vol et en saucisson sont prévus le long du trajet.

Plus que jamais, nous sommes prêts !

Bien à vous,

Jacques

P.S. : Ce Brahim, je vous ai mis là-haut une petite illustration musicale pour un brave à trois poils de nos montagnes, qui se reconnaîtra. Haha, mes gaillards ! Ca vous fait pousser le poils des jambes à travers les houseaux, ça, hein ?

P.P.S. : Et il y a encore de nouveaux montages dans l'album-photos 09 (pffffff.... me demande si je ne vous gâte pas un peu trop, moi, tiens !).

Comments

[monsieurmonsieur]

Cher président,

La Sidi-Brahim est excellente, et votre action est entendue. Dès demain je m'en vais sur mon marché acheter à mon tripier ( un des plus saints hommes que la terre ait portés)une tête de veau de la plus belle qualité. Espérant que la camionnette ne soit point trop éloignée de mon logis, je vous remercie, cher président de m'avoir montré la voie.
peut-être y aura-t-il aussi quelques rognons.

Vous avez le bonjour du lapin.

[béatrice]

C'est vrai quoi, bien troussé, trop drôle, on en redemande. Merci de nous faire rire tous les jours! Longue vie au Chi!

[Epigones]

Le Juliénas, ça donne ben à boire, moins que l'eau blanche, mais c'est meilleur. Malheureusement j'ai un régime tout ce qu'y a de sévère, et ça sera juste un doigt. Allez! Amis blogueurs, faites pas la tête ! Je vous souhaite bien le bonsoir.

[Jacques]

Et puis, tiens ! Pendant que vous êtes là, mon gone, resservez-vous en tête de fils de vache, je descends à la cave chercher une paire de Juliénas 2007 (maintenant qu'il a fait ses Pâques, faut pas se laisser surprendre).

[Jacques]

Mon Cher Compatriote Epigones,

Auriez-vous vu dans ce billet une allusion à une quelconque actualité gonflante ? Tiens !?! M'étais rendu compte de rien, moi...
Ce Brahim, je vous le confirme : dans le domaine de la satire, cela se passe comme dans celui de la flatterie. Il faut y aller à la louche et non pas au petit cuiller.

Sinon, çavavous ?

Bien à vous,

Jacques