Parachute bourré

           Mes Chers Compatriotes,

Pour continuer à examiner les mesures que Nicolas a annoncées alors qu'il se trouvait dans un état ce con second (voir vidéo en bas), hier je vous avais dit que nous parlerions des ces Parachutes Dorés qui font si mauvais effet quand on les ouvre. Mais, si vous ouvrez un parachute quand tout va bien à bord de l'avion, vous passez pour une truffe. Alors que là, vous passez pour un escroc, ce qui est tout de même moins grave. 'Videmment, si vous avez fait un pont d'or à un simple d'esprit…

Allons-y pour la visite guidée : Pour ceux qui en ont un, on dit "Golden Parachute". Parachute Doré est réservé aux pauvres qui ne savent pas - et ne sauront jamais - de quoi il s'agit exactement. En fait, il s'agit d'une carotte salariale, prévue par contrat et destinée à attirer les managers internationaux capables de sauver des boîtes qui se vautrent misérablement face à la concurrence internationale. Quand vous avez une industrie d'importance nationale dont le bilan s'achemine lentement mais sûrement vers le score de Marie-George Buffet au premier tour, il y a peut être intérêt à se sortir les doigts du cul trouver quelqu'un qui soit capable de sauver les meubles (d'où la référence à Marie-George).

Alors, vu que ces gars-là ne sont pas légion et que si ce n'est pas vous qui les employez, ils iront bosser chez vos concurrent, il faut les appâter (merci à ceux qui ont dit "en croûte", c'est bientôt l'heure…).

Le problème du PD est que, quand les résultats sont bons, on garde le parachutiste à coups de stock-options, de jets privés et autres cochonnes lubriques avantages. Le PD n'a donc pas lieu de s'exercer. En fait c'est une assurance chômage pour le jour où les petits vieux qui crachent leurs poumons sur les parcours de golf de Floride auront envie de changement - juste pour le plaisir - et où le parachutiste se fera débarquer pire que le 6 juin 44. Mais, si la situation se gâte, on vire le parachutiste aussi. Il ouvre le sus-nommé morceau d'étoffe et tout le monde crie au scandale, "il est nul et on le paye pour ça, nananinanère…". Reste une option en stock pour le parachutiste : il fait son travail à merveille, il n'attend pas que le temps se couvre ou que les petits vieux veuillent changer de clubs de golf ou de dentier, il démissionne, ouvre son parachute et se casse avec la cassette (j'ai essayé avec "se gnotte avec la cagnotte", ça ne donne rien). Et là, personne ne peut râler : il a bien fait son boulot et appliqué son contrat. S'il fait ça une fois par an dans des sociétés différentes, il y a sans doute deux ou trois sous à gagner…

Maaiiiiis… tout cela est terminé : Désormais, on leur dira : "Tiens ! Venez donc travailler 100 heures par semaine pour sauver une société de 350 000 salariés et de 280 milliards d'euros de chiffre d'affaires. On vous propose des conditions extraordinaires : 4 fois le SMIC, un Solex de fonction sans chauffeur et une carte orange 5 zones pour vos déplacements internationaux. Et, pour vos repas d'affaires, le choix entre jambon-beurre ou pâté-cornichons". Comment dites-vous ? Vous partez pour la Silicon Valley ? Mauvais français, va !

Il vous reste des actions Eurotunnel ? Des Crédit Lyonnais non plus ?

Bien à vous,

Jacques

Comments

[raymonde]

Mais non mais non capitaine, il n'était pas bourré. Il était intimidé, essoufflé, il avait trop mangé. Voyons, que de médisances pour votre compatriote !!!