Victor Hugo à l'UMP
Comme vous le savez, j'adore Victor Hugo (1802-1885), et particulièrement - parmi ses œuvres en vers - la Légende des Siècles. Toujours d'actualité Victor. Ainsi pourrait-t-on adapter son poème "Après la bataille" aux primaires de l'UMP. Très fort pour la polémique, Victor (oui, je sais, je vous l'ai déjà faite celle-là).
Après la bataille des primaires UMP
Nicolas, ce héros au sourire si mou,
Suivi d'un banlieusard qu'il aimait entre tous
Pour sa cart' de séjour et son côté racaille,
Parcourait à cheval, le soir de la bataille,
Son camp couvert d'opprobre sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était Dupont-Aignan, candidat sans suffrage,
Qui se traînait sanglant sur le bord des sondages,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Qui disait : "un débat ! un débat par pitié !"
Nico, ému, tendit à l'arabe fidèle
Une urne électorale qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne une voix à ce pauvre blessé".
Tout à coup, au moment où le beur déchiré
Se penchait vers lui, l'homme, refusant d'avoir tort,
Sortant un vieux discours qu'il ressassait encore,
Visa au Front Nico en criant: "C'est Le Pen !"
Le coup était si bas qu'il fit rire Ségolène
Et que l'électorat fit un pas en arrière.
"Donne-lui tout de même une voix", dit Kärcher.
J'aime bien ! Ça a un coté pompier qui vous le ferait lire en haut de la grande échelle, mais le souffle épique est là. J'en étudie d'autres et je vous tiens informés.
Bien à vous,
Jacques
P.S. : Demain "Ça l'affiche mal ! ".