Décryptons

Mes Chers Compatriotes,

J'attire votre attention sur l'importance de la capacité à lire entre les lignes et à débusquer ce qui se cache vraiment derrière un discours ou une déclaration. Il faut savoir décoder les jargons de chaque profession. Ainsi dans les annonces immobilières "de caractère" veut dire "hors de prix", "pittoresque" veut dire "en ruines" et "coquet" veut dire "petit". De la même façon, dans les offres d'emploi "junior" veut dire "se tapera tout le boulot pour un salaire de misère".

Ça peut être dangereux : ainsi Johnny Hallyday et Laetitia, qui ont cru se faire tatouer le nom de leur fille Jade en vietnamien, se sont retrouvés l'un avec "Potage aux ailerons de requin" sur le biceps et l'autre "Sarkozy est un gros naze" sur la fesse gauche. Si Nicolas avait parlé vietnamien, c'était la garde à vue immédiate à la Manufacture des Passages à Tabac. Je ne veux pas dire que Sarkozy regarde les fesses de Laetitia, mais quand même… Gardant ceci en mémoire, nous allons re-visiter certains propos de trois politiques pris au hasard.

François Hollande : "Je ne ferai pas connaître mon choix entre les candidats à l’investiture durant la période où les militants devront faire le leur". Traduction : Ces foireux ont voulu la jouer perso, je ne vais pas en plus les soutenir. "Il n’est pas question de parler de débat entre «trois socialismes» mais plutôt de «trois conceptions de l'action politique». Les trois candidats sont exactement équivalents, c'est juste une question de personne. "Paradoxalement, c'est la multiplication des candidatures qui a permis à l'une, moins prévue que d'autres, de surgir". Et je préfère que ce soit ma gonzesse qui soit élue, j'aurais des tas de pièces jaunes. Mon choix de ne pas me présenter n’est pas lié aux personnes, mais au contexte. Ces salopards n'ont pas voulu me supplier, je les déteste.

Ségolène Royal : "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit". Heureusement parce que je n'ai rien à dire, dépêchez vous de me donner des idées. Par contre, il faut que je garde la bouche fermée, sinon on entend le vide à l'intérieur de ma tête. "Oui j'accepte d'assumer cette mission de conquête pour la France et les épreuves, dont je veux protéger ma famille". Vous avez vu comme je suis bonne avec vous ? Mais ceux qui font rien qu'à m'embêter ont intérêt à ce que je ne sois pas élue. "Le socialisme, ce n'est pas une momie enveloppée de bandelettes doctrinales". Je n'ai absolument rien à secouer du projet du P.S. "Nous sommes un parti vivant". Les débats me gonflent.

Nicolas Sarkozy : "La France lutte aujourd’hui pour vaincre le terrorisme international". Et comme ça, on me lâche avec les banlieues. "Sur le fond j’approuve Jacques Chirac". Je ne peux pas l'encadrer, mais je n'ai pas le choix. (Note de la Rédaction : et ta sœur ? nabot). "Je plaide pour une autonomie et une liberté de parole complètes vis à vis des Etats-Unis". C'est mon copain George qui m'a dit de dire ça. "Ce qui s’est passé le 11 septembre à New York aurait pu se produire à Paris". Ça m'aurait drôlement arrangé, mais ne désespérons pas.

Vous voyez : c'est facile... Entraînez-vous à la télé.

Bien à vous,

Jacques

P.S. : Demain "Des hauts et débats".

Comments

[Jacques]

Mon bon Dédé,
Ne tombez pas dans la philosophie de comptoir.
Bien à vous,

[dede]

Dites moi, le tatouage est d'actualité, car dans ce monde là il n'y a que des requins qui nagent en eaux troubles, c'est bien connu.