Le Coup médiatique du Père François

Mes Chers Compatriotes,

Ça y est, c'est la Gloire pour François ! Comment dites-vous ? Hollande ? Vous savez que vous devriez arrêter le Mâcon blanc le matin au petit déjeuner ? Ça ne vous fait aucun bien. Mais non, je parlais de mon successeur : François Bayrou, le Basco-Béarnais (heureusement il sent moins fort qu'Henri IV, enfin… ça dépend des jours).

Lui qui était dans les choux moisis dans les sondages, il y a encore un mois, pouf ! 19%. Il talonne quasi la Femme en Rouge Villepinte. Nonoeil-de-Saint-Cloud en a l'œil de verre tout rouge à force de sangloter devant tant de duplicité. Il faut dire qu'il l'a joué finissime Albert (oui, Albert est basque) : il a commencé par faire les martyres télévisuels et - avec votre noblesse d'âme coutumière - vous vous êtes aussitôt intéressés à ce pauvre SDF (Sondage Défavorable à François), tout en admirant son verbe fleuri à l'égard de Patrick Le Laid Lay. Françoué disait du mal des journalistes qui vous gonflent informent tous les soirs, ça ne pouvait que vous plaire. Puis, le rusé coquin a dénoncé les allers-retours incessants de vos impôts entre les "la gauche fait ceci-celà, la droite le défait, et réciproquement l'inverse" qui finissent par coûter plus cher que le budget maquillage de Roselyne Bachelot et le budget cigares d'André Santini réunis, genre PNB de l'Afrique entière (sans Jean-Luc Delarue, quand même). Vous, toujours soucieux de vos deniers (limite archi-économes, voire rats), avez applaudi des deux mains que vous auriez aimé coller sur la truffe de ceux qui s'amusent avec votre argent à sauver des banques qui ne le méritent pas et que je ne citerai pas pour ne pas faire de peine au Crédit Lyonnais (oups ! zut, trop tard !) et à mettre en place des mesures miracles réservées aux centenaires accompagnés de leurs quatre grands-parents.

Puis l'habile Pyrénéen a eu une idée que personne en politique n'avait eu : il a présenté un programme ! Ah le fin stratège ! Quelle ruse est la sienne ! Un programme ! Et en plus compréhensible par tous et qui ne ruinera personne. On ne pouvait pas laisser passer ça dans les États-Majors des candidats que vous savez (si vous ne savez pas, vous êtes probablement sourds, aveugles, idiots et ermite au Népal, ce qui fait beaucoup pour un seul homme, surtout si c'est une femme).

François III (c'est sous ce nom qu'il régnera) a aussitôt atteint La Gloire, la vraie : tout le monde lui rentre dedans. Ségolène ronchonne contre l'idée d'un Premier Ministre de gauche, parce qu'elle a la très nette impression que ce ne sera pas elle, allez donc savoir pourquoi… En réponse à une question sur une éventuelle "coalition à la française", la Madelon Picto-Charentaise a déclaré "Je pense que c'est très dangereux", elle qui est candidate du PS, du MRC et du PRG. Nicolas Sarkovitch a dit qu'on reviendrait à la IV° République, vous savez, cette affreuse époque où il n'y avait pas de chômage et où la dette extérieure ne dépassait pas le budget Beaujolais Villages de Nicolas (pas les vins, le Ministre buveur d'eau). Tous très fâchés, donc.

Et encore ils n'ont rien vu : le troisième homme qui veut devenir le premier leur réserve deux bottes secrètes. 1) Les ours des Pyrénées vont tous voter pour lui, ce qui l'amènera au deuxième tour comme une fleur d'Izzarra. 2) Gala, Voici et autres torches-fesses hebdomadaires vont publier des photos de lui se baignant en caleçon moule-boules ajusté ce qui - en février - fera l'admiration de tout  ceux qui le verront casser la glace à la pioche pour pouvoir plonger.

Toutefois, mon bon François, laissez-moi vous donner un conseil, ne tenez pas Madame votre épouse dans l'ombre. Qu'est-ce qu'elle a Élisabeth ? Elle boude ? Elle n'aime pas les pièces jaunes ? Elle qui ne s'est pas barrée avec un publicitaire véreux serait un appui précieux à votre campagne, quand tous les français pourront s'écrier "Ah quel plaisir d'avoir une belle Bayrou !". (Pffffff, j'ai cru que je n'arriverais jamais à la placer, celle-là).

Bien à vous,

Jacques

P.S. : Demain "Dépêches charcutières".

Comments

[Le Goth du froid]

Mais où va-t-il les chercher ?

Encore un peu et il va nous faire pisser aux culottes.