Pinocchio, Madame Bertrand

Mes Chers Compatriotes,

J'ai cru comprendre qu'il vous arrivait de regarder la télévision… Vous avez donc certainement noté tous les monts et toutes les merveilles qu'on vous promet. A partir du 7 mai prochain, vous allez être comme des coqs en pâte cernés de poissons dans l'eau. Toutefois - à propos de poissons - je me demande si certains et taines (même si vous ne vous appelez pas Hippolyte) ne vous prendraient pas pour des tanches…

On vous demande votre avis, on vous pelote, on vous gratouille dans le sens du poil, on vous tartine de beurre fermier (là, je commencerais à me méfier, eu égards aux pouvoirs lubrifiants dudit corps gras d'origine animale), c'est vous LE Chef, vos désirs d'avenir seront des ordres, y'a qu'à causer, ce sera comme vous voudrez, promis, juré, craché sur vos pompes. Vous n'avez qu'une chose à faire, glisser un tooouuuut petit bulletin de vote dans l'urne, avec - dessus - le nom qu'on vous susurre à l'oreille avec tant d'insistance.

Nonobstant, souvenez-vous du printemps 2005… vous avez voté (enfin, pas tous…) pour dire si vous approuviez le Traité Constitutif Européen. Vous fûtes nets : non ! n'en veux pas ! Maaaiiiiis, en lisant les rares lignes de programme des candidats(e)s qui vous cassent les cou jurent de cirer les babouches de vos moindres desiderata (quelqu'un a déjà vu un desideratum isolé ? si oui, merci de m'envoyer une photo), de quoi s'aperçoit-ton t'il ? Kärcher premier veut nettoyer tout ça à haute pression médiatique et faire re-voter le traité par les Parlementaires, et la Madelon Picto-Charentaise vous en proposer derechef une version à peine modifiée. De toute façon, comme vous n'aviez pas lu la première, ça ne vous fera pas la différence du siècle : vous prendrez votre air le plus ahuri docte et le sourire de celui/celle qui est sûr(e) d'en avoir deux, pour expliquer à Robert (le mastroquet d'en bas de chez vous, celui qui vous sert votre ballon de Beaujolais du matin, avant le café) pourquoi vous allez voter ceci ou cela, c'est-à-dire - comme d'habitude - au pif.

Pourtant, entre autres merveilles de la langue française, on trouve le mot "non". Il est simple, de bon goût, facile à prononcer, affirmatif dans sa négation et de compréhension aisée, même pour les tares profondes ceux de nos compatriotes dont le voltage ne ressemble pas au plumage. Il se compose de 2 lettres dont une redoublée, ce qui nous fait 3. Un "O", bien rond, et un "N", comme "non", justement ! le hasard fait-il bien les choses, tout de même !

Alors pour quoi, Sacré N… de D… de B… de V… de M… de P… d'A… de C… (ceux qui veulent la V.O., m'écrivent) ces deux C… de S… de mes B… (ditto) ne sont-ils pas f… de se remuer le C… (qu'ils ont disgracieux) pour comprendre ? L'explication est simple : référez-vous au paragraphe piscicole ci-dessus. Et achetez du papier millimétré transparent que vous collerez sur votre écran, ça vous permettra de surveiller la pousse de leur nez (qu'ils ont camus).

Bien à vous,

Jacques

Flash Spécial

Mercredi 31 janvier sur France-Inter

à 6h20 (oui, je sais : ouille !)

la rubrique Blog à Part

de David Abiker sera consacrée au

Blog du Chi

pour les lève-tard, écoutez-la ici.

à partir de Mercredi.

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Comments

[politicus]

Je viens d'écouter l'annonce de blog à part, c'est la gloire ! Tropicalboy, le Chi, on parle de vous partout. Je vous dis bravo m'sieur Chi. Chapeau !

[Joseph Orban]

Je découvre votre blog. Ça me soulage de lire tout ça. N'oubliez pas d'effacer votre ADN sur le clavier.